Ense3 rubrique Formation 2022

Entreprenariat et innovation

Etre entrepreneur.e et étudiant.e

 

Créer, innover… entreprendre à Grenoble INP - UGA !

Elèves ingénieur·e·s de Grenoble INP - UGA, le statut étudiant·e entrepreneur·e mis en place au niveau national vous permet de bénéficier d’un aménagement de scolarité, d'un accompagnement individualisé et d'une meilleure visibilité auprès des partenaires socio-économiques.

Pour savoir si vous pouvez bénéficier de ce statut, connaître les modalités et aménagements, les contacts :

https://www.grenoble-inp.fr/fr/formation/etudiants-entrepreneurs


Paroles d'étudiants entrepreneurs !

Nathan Magnan, 2ème année IEN, créateur de PIGMA


 

Quel est ton parcours scolaire ?

"J’ai entamé les études supérieures à la classe préparatoire intégré de Polytech à Grenoble. A ce moment-là je savais déjà que je voulais intégrer l’ENSE3, notamment pour la filière nucléaire qui est un domaine dans lequel j’aimerais travailler plus tard. Mais aussi pour les valeurs que l’ENSE3 incarne telles que l’écologie, la solidarité et pleins d’autres au travers de la multitude d’associations qui s’y développent. 
Je suis désormais en 2ème année dans la filière IEN  et après avoir passé plus d’un an dans cette école, je ne regrette pas du tout mon choix. Le climat y est très agréable, l’administration compétente et sympathique et la scolarité fait tout pour nous aider. 

Etais-tu destiné à devenir entrepreneur ?
Est-ce une idée /une envie qui t'habite depuis le début ?

Alors non je n’étais pas du tout destiné à devenir entrepreneur et honnêtement j’ai encore un doute aujourd’hui à ce propos. Depuis petit, j’ai eu bien des passions et des envies, je savais déjà quel métier je voulais faire plus tard (chercheur dans les sciences), mais jamais l’idée de devenir entrepreneur, gérer un business ou vendre des choses ne m’a effleuré l’esprit. 
Cela s’est imposé à moi en même temps que je développais une nouvelle passion mais plus par nécessité de vendre mes produits que par envie.
 

Peux-tu nous parler de ton entreprise ? Comment est venue l'idée, quel est le concept ?

Tout a commencé avec le confinement, comme beaucoup de personnes je me suis découvert une nouvelle passion : la couture. J’ai commencé à me fabriquer mes vêtements que j’ai porté petit à petit en cours dans mon lycée à l’époque. Ça plaisait bien et on a commencé à me passer des commandes. Durant la même période j’ai aussi commencé à prendre conscience de toutes les problématiques liées à l’environnement et l’écologie. En arrivant dans les études supérieures à Grenoble je me suis trouvé être dans la même ville qu’un ami du lycée aussi sensible aux problématiques environnementales. A ce moment là on s’est dit qu’il y avait sûrement quelque chose à faire avec ma passion pour la couture et notre envie de passer à l’action pour l’écologie. Au tout début ce n’était qu’une vanne et puis petit à petit on a travaillé sur le projet pendant notre première année à Grenoble, accompagnés par le Pépite Ozer (une structure accompagnant les étudiants voulant se lancer dans l’entrepreneuriat). L’idée était de proposer des vêtements sobres et classiques fabriqués à 100% avec des matières premières recyclées ou upcyclées et cousus par nous-même à Grenoble. On a donc lancé, l’été suivant, un crowdfunding sur Ulule pour réaliser notre première collection en permettant à ceux qui voulaient de pré-commander nos produits. Ça a bien fonctionné, on a atteint 120% de notre objectif avec plus de 6500€ de vente ! 
Aujourd’hui le projet a bien évolué, l’équipe aussi, mais nous avons gardé le principal : avoir un impact écologique le plus faible possible. Nous avons abandonné l’idée des vêtements classiques, beaucoup d’autres marques le font déjà avec plus de moyens que nous. Maintenant nous avons pris la main, en plus du patronage, découpe, broderie et assemblage, sur la sérigraphie. Ça nous permet de vraiment personnaliser nos produits et donc nous immiscer dans le monde du streetwear. Nous proposons maintenant que des collections limitées en collaboration avec divers projets, artistes, magasins… Le dernier en date est une collaboration avec Damona, un projet de césure d’étudiant de notre école. On a créé un T-shirt à design unique représentant leur parcours à travers l’océan sur une sérigraphie dans le dos de nos T-shirt oversizes.

Comment l'école a-t-elle pu t'aider ? (financement ? Aménagement de scolarité ? conseils ?)

Depuis mon arrivée à l’ENSE3 mon projet a toujours très bien été pris en charge, notamment grâce à un responsable entrepreneuriat qui fait le lien avec les responsables de parcours (interlocuteur auprès duquel on peut aussi discuter de nos projets et obtenir de bons conseils !). J’ai pu bénéficier d’un aménagement à la scolarité en neutralisant, dans mon cas, le sport toute l’année et un enseignement transversal au second semestre de première année. J’aurais peut-être pu en profiter plus, mais pour moi ça reste important de suivre le plus possible les enseignements proposés, mais les quelques heures libérées avec cet aménagement font du bien !
Pour le financement c’est auprès de la Fondation Grenoble INP que je me suis tourné. Je leur ai présenté mon projet et ils m’ont accepté comme boursier de la fondation. Grâce à eux, en plus d’être suivis personnellement par un mentor, j’ai pu faire de nombreux investissements qui m’ont permis de développer encore plus mon projet !

Quel conseil donnerais-tu à un élève souhaitant se lancer ? 

Un des conseils que j’aurais voulu recevoir à l’époque est de prendre conscience de toutes les choses que l’on va avoir à faire et de s’entourer en conséquence. Au tout début nous étions 3 et aucun de nous n'avions de compétences ou connaissances dans l’entrepreneuriat ou le marketing etc. On a donc fait toutes les premières étapes de création de projet, étude de marché, réflexion du modèle économique, création de l’image de la marque... un petit peu trop “à l’arrache”. Résultat, on en paye encore les pots cassés aujourd’hui et ça nous a fait perdre énormément de temps. Donc oui, ne pas hésiter à chercher des partenaires ou des personnes de bons conseils pour nous aider dans les domaines que l’on ne maîtrise pas.
Il faut aussi être conscient qu’un projet ambitieux demande beaucoup d’investissement et de temps, ça impacte forcément à un moment ou à un autre la vie personnelle et probablement les études (c’est pour ça qu’il est important d’en parler et d’aménager sa scolarité !). Mais le jeu en vaut la chandelle, mener un projet comme ça est le meilleur moyen d’obtenir un paquet de compétences et d’expériences !


séminaire de créativité

Objectifs

Durant une semaine complète sans aucune autre activité pédagogique, quatre équipes de huit élèves environ concourent pour répondre à un défi proposé par un client (entreprise ou acteur socio-économique local) avec des solutions les plus innovantes et créatives possibles.

Plusieurs objectifs pédagogiques ont guidé la construction et l’animation du projet :

  • Bousculer les étudiants avec des méthodes pédagogiques innovantes et les rendre acteurs de leur formation grâce à des ateliers collaboratifs et une relation à des clients dès leur entrée à l’école ;
  • Faire découvrir des méthodes d’innovation, de créativité et de design aux élèves en les mettant en situation en temps réel face à de vrais clients ;
  • Donner du sens à l’ensemble des enseignements du parcours futur des élèves en les faisant réfléchir au cadre applicatif ;
  • Sensibiliser les élèves aux enjeux sociétaux de demain grâce au travail sur des projets réels et faire de l’école un acteur socio-économique engagé au plan local.

Contenu

Le séminaire est construit autour d'étapes encadrées et d'étapes de travail en autonomie. Il dure 5 jours : 1 j de lancement du séminaire puis 4j de travail intensif pour construire une solution pour leurs clients.

Le déroulement se définit autour :
- d'une phase d'immersion auprès des parties prenantes afin de bien identifier les verrous (scientifiques, économiques, sociologiques, philosophiques, ...)
- une phase de brainstorming
- plusieurs allers retours avec les porteurs de défi pour améliorer la solution initiale
- un pitch à préparer pour participer à une finale organisée le dernier jour, permettant de décerner différents prix.

Prérequis

Ouverture d'esprit, professionnalisme.

Contrôles des connaissances

Dans une démarche de rupture avec les formats pédagogiques classiques, le séminaire n'est pas évalué.
La satisfaction d'avoir travaillé en groupe et produit une solution utile pour des clients acteurs de l'entrepreneuriat social ou environnemental, en utilisant les méthodes d'innovation les plus efficaces, doit être le moteur de ce séminaire.