Ener’Coral 1er prix du Concours Génération 2D !
Publié le 10 avril 2017
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Prix et distinctions
Ils ont remporté le 1er prix du prestigieux Concours Génération Développement Durable du magazine La Recherche ! Guillaume Chazot, Arthur Jourdin et Yassine Tajja, étudiants en filières IEE et SEM à Ense³, sont tous les trois en année de césure. Ensemble, ils se sont lancés dans un projet, en collaboration avec l’association Coral Guardian et avec le soutien de la Fondation Grenoble INP et de VINCI Energies pour l'aide matérielle à la réalisation de ce projet., afin de mettre leurs compétences au service d’une cause environnementale : la préservation des récifs coralliens. Le 20 avril dernier, ils se sont envolés pour l’Indonésie, sur l’île de Seraya Kecil près du parc national de Komodo, afin de donner vie au projet.
Ce projet d'envergure pour l'environnement mené par nos 3 étudiants a été récompensé par le Jury composé de professionnels du
Concours Génération Développement Durable. Ce 1er prix, d'une valeur de 3 500 € récompense ce projet jugé innovant et concret par sa réalisation directe sur le terrain. Il s'agit également d'un pari important sur l'avenir avec l'implication à 100% des locaux.
Ce prix offre aussi une visibilité médiatique supplémentaire avec une présentation et une page consacrée au projet Ener'Coral, sur le prochain numéro du magazine La Recherche, et une interview pour la revue Science et Avenir.
Ener’Coral : Energy for Coral ecosystem
Ce projet, en deux volets, se traduit dans un premier temps par l’installation d’un micro-réseau électrique, dont l’énergie sera produite par des panneaux solaires pour alimenter une salle de formation et de sensibilisation autour des coraux en Indonésie, à destination des populations locales mais aussi des touristes. L'équipement électrique permettra l'éclairage de trois salles ainsi que le fonctionnement de divers équipements qui seront utilisés à des fins pédagogiques. Il servira également d’alimentation pour un sentier sous-marin lumineux afin de permettre aux plongeurs de visualiser la fluorescence des coraux.
Le second, programme scientifique de terrain, consiste à installer divers capteurs afin de surveiller la composition de l’eau de mer de la zone de restauration et de fournir une base de données pour la recherche. Seront notamment posés des capteurs subaquatiques (pH, courantologie, température, turbidité) ainsi qu’une station météo recueillant la température, la vitesse et la direction du vent, le taux d'humidité de l’air et l’irradiation solaire. Les données recueillies seront disponibles en OpenSource sur le site internet de l’association. De la même manière, une caméra immergeable sera implantée pour filmer la faune marine de l’île, observable en direct sur le site de Coral Guardian.
Aider Coral Guardian
Depuis trois ans, Coral Guardian agit sur les îles de Pulau Hatamin et Seraya Kecil en Indonésie, déclarées récemment « zone de réhabilitation » par le gouvernement Indonésien, afin de transplanter des coraux.
L’association travaille aux côtés des pêcheurs pour les former à une pêche durable afin de protéger la zone restaurée et sensibilise la population locale aux écosystèmes marins et aux enjeux de leur préservation.
Coral Guardian a donc fait appel aux étudiants pour concevoir et dimensionner le projet, réaliser ce mini grid et assurer l’installation sur place.
Des étudiants engagés et impliqués
Depuis février, Guillaume, Arthur et Yassine travaillent à plein temps sur le projet aux côtés de l’association. Après une phase d’apprentissage pour mieux connaitre l’écosystème marin et plus particulièrement les coraux, ils sont passés à la phase de conception en étudiant les aspects techniques du projet comme le calcul des charges nécessaires, les capteurs à installer, le moyen de stockage et l’installation. Passée la phase de recherche et développement, ils démarchent désormais des entreprises pour obtenir le matériel nécessaire à l’installation et recherchent des financements. « Aujourd’hui, avec l’aide de la Fondation Grenoble INP et de VINCI Energies, nous avons atteint un peu plus de 50% du budget total » témoigne Guillaume. Le 16 mars, une campagne de crowdfunding a été lancée pour s’approcher un peu plus de l’objectif en récoltant 2000 euros.
À l’image de leur implication, leur motivation est grande : « on cherchait un projet lié à l’environnement et à l’énergie car ce sont des causes qui nous importent et sur lesquelles nous sommes formés. C’est aussi un projet authentique, qui n’existe nulle part ailleurs, c’est très encourageant ».
Un projet au cœur des préoccupations écologiques actuelles
Ces dernières années, avec le réchauffement climatique et la hausse de la température de l’eau, un phénomène inquiétant s’est développé dans plusieurs régions du monde : le blanchissement des coraux, dénoncé récemment dans l’actualité. Viennent s’ajouter à cela la pollution qui acidifie les océans, les mauvaises conditions de pêche, la surpêche et le dragage. Des menaces lourdes qui mettent en péril la survie des récifs coralliens, mais également de la faune et la flore marines en général.
Or, les coraux sont des écosystèmes indispensables : ils apportent une protection côtière naturelle, une richesse touristique importante et représentent également un habitat et une source d’alimentation pour les poissons. Ils sont un maillon essentiel à l’équilibre biologique marin qui absorbe la moitié des émissions de CO² de la planète. Outre une ressource économique et écologique importante, les coraux peuvent être utilisés dans de nombreux traitements médicaux pour lutter contre le VIH, les ulcères, les maladies cardio-vasculaires et même certains cancers (la leucémie notamment). Leur préservation est donc un enjeu majeur.
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mise à jour le 2 mai 2019